Une communauté océane plus large en quête de moyens d’action

Enquête Adhérents-Sympathisants 2010

En juin 2010, Surfrider a entrepris une consultation de la communauté d’adhérents et sympathisants (abonnés à la newsletter et fans sur les réseaux sociaux).

Parmi eux, 1900 personnes ont répondu à l’enquête. Voici les premiers enseignements que Surfrider tire de cette étude.

La population de l’association a changé

L’association s’est tournée vers une population plus large que la tribu des surfeurs. Les autres sports de glisse et activités nautiques (professionnels de la mer ou plaisanciers par exemple) sont bien mieux représentés dans la communauté Surfrider. Cependant cette ouverture est à poursuivre : la typologie des membres a évolué avec un groupe élargi d’ « habitants du littoral et vacanciers » en forte augmentation (en volume), les membres activistes voire « virulents » sont toujours présents mais n’ont plus le poids qu’ils avaient. Toutefois, un grand nombre de personnes voudraient s’impliquer plus mais le travail de communication sur les moyens d’action (antennes, bénévolat…) doit être accru (notamment aider au premier pas et assurer un suivi).

Le positionnement de l’association : maintenir une ligne directrice claire

Les objectifs doivent rester bien clairs, l’association ne doit pas se disperser dans une multitude de combats (énergie, climat…). En outre, les adhérents sont en faveur de l’élargissement du combat aux eaux intérieures, permettant de sensibiliser la population des grandes villes. Par ailleurs, l’association tarde à prendre pleinement sa dimension européenne.

Efficacité

Désormais, l’association met davantage en valeur l’efficacité de ses actions mais le travail de communication doit être accentué. Seules les personnes bien informées sont conscientes de l’importance des missions de lobbying. La communication et la visibilité se sont développées uniquement dans la presse spécialisée. Face à l’ouverture de l’association vers une cible plus large, il faut diversifier les canaux.

L’éducation reste, comme en 2006, le domaine le plus important (sensibilisation, nettoyage…) pour tous les répondants. Il y a néanmoins quelques aspects à développer : la communication sur les outils disponibles et le travail avec les écoles dans les terres. Sur le thème des nettoyages, la communication doit mettre l’accent sur l’aspect sensibilisation et non plus simplement de nettoyage.

La ligne de vêtements (les goodies dans une moindre mesure) est un point à travailler : elle permettrait d’accroitre la visibilité de l’association et représenterait une source de revenus non négligeable. Il y a beaucoup de potentiel ! Il est fort probable que les gens, même peu impliqués dans l’association (et ils sont nombreux), achèteraient si l’offre était plus fournie / visible (un accès plus simple et des prix plus bas). L’écologie et le surf sont très porteurs, SFE n’est pas une marque de surf certes mais la demande est là. Il faut y répondre.

Mobilisation

Il faut travailler la communication : plus les gens sont informés, plus ils sont motivés pour s’investir et plus ils parlent de SFE autour d’eux. Malheureusement, les plus motivés sont ceux qui pensent avoir le moins d’informations sur les moyens d’action.

Un point important : les personnes qui sont en contact avec l’association affirment disposer d’assez d’informations, il faut aider les gens à faire le premier pas et à entrer en contact avec l’association. De son côté, SFE doit maintenir les relations avec ses sympathisants via les mails, répondre à ceux qu’elle reçoit, assurer un suivi, enfin remercier les personnes actives.

Financements

Le financement est toujours considéré comme un point crucial. Les partenariats critiqués par une minorité (souvent par peur de la dépendance ou pour leur image de  »pollueurs ») sont compris par la majorité. Les adhérents et sympathisants font confiance à SFE pour lier les partenariats nécessaires tout en maintenant ses objectifs (indice de confiance élevé, idée de communauté forte).

Image

L’image de Surfrider s’est légèrement améliorée mais elle n’a pas fondamentalement changé. Elle s’appuie sur 3 points forts : dynamisme, modernité, jeunesse. Surfrider Foundation apparaît comme une association d’avenir !

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

Questions ouvertes

Les questions ouvertes révèlent certaines faiblesses :

  • le manque de communication sur les actions de SFE (but des nettoyages, du type de suivi pour la qualité de l’eau),
  • le positionnement de l’association par rapport aux autres ONGs (sa complémentarité avec les autres et sa niche : l’eau),
  • la nécessité de valoriser les bénévoles et leurs rapports avec l’association,
  • le déséquilibre de la répartition géographique des actions (trop basque, pas assez européenne).

Et après çà ?!

L’équipe exécutive de Surfrider se chargera d’établir un nouveau plan stratégique pour la période 2011-2016.

La synthèse de l’étude est disponible sur demande : ggelin@surfrider.eu. Etude réalisée par Marc Davoust.

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