Le transport maritime désigne l’ensemble des navires et infrastructures impliqués dans le déplacement de marchandises (et parfois de passagers) via les voies maritimes. Il joue un rôle global : aujourd’hui, près de 90 % du commerce mondial de marchandises s’effectue par mer.
Autrement dit : quand vous passez une commande en ligne ou achetez un jouet fabriqué à l’autre bout du monde, il y a de fortes chances que ce produit soit arrivé par un porte-conteneurs, après avoir traversé l’océan.
Ce mode de transport est essentiel pour l’économie mondiale : il relie les pays, permet la circulation des biens, rend possibles les chaînes de production internationales.
Même si le transport maritime est souvent plus « efficient » en tonnes transportées que d’autres modes (route, air), il reste porteur de risques importants pour les milieux marins, le climat et les communautés côtières, parmi lesquels :
Le transport maritime contribue aux émissions de CO₂, de soufre (SOₓ) et d’oxydes d’azote (NOₓ). Par exemple : en 2022, le « shipping » a émis environ 847 millions de tonnes de CO₂, avec une hausse de 4,7 % par rapport à 2021.
Ces émissions participent au réchauffement climatique, à l’acidification des océans et aux altérations des écosystèmes marins.
Le transport maritime engendre également des formes de pollution plus « locales » mais tout aussi graves :
– Les dégazages illicites ou involontaires : vidange des cuves de carburants ou résidus d’hydrocarbures en mer.
– Les eaux de ballast : ces eaux prises par les navires pour remplir ou vider des cuves lors du chargement/déchargement peuvent transporter des espèces invasives d’un territoire marin à un autre, menaçant les écosystèmes locaux.
– Les rejets de déchets, peintures antifouling, pollution de l’eau : notamment via les navires de croisière, cargos, etc.
– La perte de conteneurs en mer : des centaines, voire milliers, de conteneurs sont perdus chaque année. Entre 1994 et 2019, plus de 16 000 conteneurs étaient recensés perdus.
Ces conteneurs deviennent des déchets marins, libèrent potentiellement des substances toxiques, peuvent entraîner des collisions ou endommager les habitats.
– Le bruit sous-marin généré par la navigation intense peut perturber les mammifères marins (cétacés)
– Le risque de collision navire-cétacé augmente avec le trafic.
– L’introduction d’espèces invasives via les eaux de ballast ou les coques de navires peut perturber les écosystèmes locaux, concurrencer les espèces autochtones et modifier les chaînes alimentaires.
Le transport maritime s’est industrialisé : les navires sont de plus en plus grands, les routes maritime plus nombreuses et les marchandises plus volumineuses. Cela signifie : plus de fuel, plus de risque, plus de pression sur l’environnement.
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