Et si Baloo était un visionnaire écolo

AVANT DE COMMENCER…

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On en a beaucoup parlé en février dernier : la planète, l’Océan tout ça c’est pas la méga forme … Et comme je vous le disais, on n’y est pas pour rien.

Alors aujourd’hui, et maintenant qu’on sait qu’on s’est un peu emballé.es, il est temps de ralentir. De questionner nos actes au quotidien. Notre façon de consommer.

Le seul petit hic actuellement, c’est que d’après une étude de l’ADEME, 82 % des Français considèrent qu’ils ont déjà un mode de vie sobre.
Alors bon… OK mais… on va pas se mentir, c’est pas tout à fait vrai.
Parce que si on était déjà si nombreux à avoir un mode de vie sobre, notre empreinte carbone moyenne, en France, n’avoisinerait pas les 9tCO2eq, soit plus de 4 fois celle recommandée pour rester sous la barre des +1,5°c (qu’on a déjà dépassé l’année dernière, je vous le rappelle au passage).

Bref, vous l’avez compris, on a encore un petit cap (gouffre) à franchir.

Mais ... ça fait un peu peur, non ?

Même pas !
Mais pour mieux appréhender tout ça, je vous propose de commencer par déconstruire une première idée reçue.
Celle selon laquelle la sobriété est synonyme de privation et/ou de frustration.
Alors, NON, la sobriété ce n’est pas retourner à la douce (ahah) époque des cavernes ! Bien sûr, je caricature, mais vous avez compris l’idée.

Opter pour un mode de vie plus sobre, c’est avant tout questionner ses besoins, puis choisir. Choisir de consommer différemment, moins et surtout, mieux.
Finalement, c’est réfléchir à ce dont on a vraiment besoin pour bien vivre.

Et figurez vous que, d’après une étude de l’ADEME, les trois principales sources du bien-vivre au quotidien ne sont pas d’ordre matériel (et pour les citer jusqu’au bout : eeeeh non, “le bien-vivre n’est pas dans le SUV” !) :

En number #1 on retrouve le fait de pouvoir passer beaucoup de temps avec sa famille , ses proches (là, on est bien ! enfin … si tant est qu’ils ne vivent pas chacun sur un continent différent !)

En #2, il y a “disposer de temps pour soi, pour ses loisirs” – l’idéal (parce qu’on parle quand même de « sobriété » là), c’est quand même que lesdits loisirs ne consistent pas à aller faire du quad dans les montagnes chaque week-end, par exemple.

Et enfin, dernière source du bien-vivre : disposer « de personnes dans son entourage sur lesquelles on peut compter ».

En gros, si j’en crois l’étude, il semble qu’on soit quand même assez nombreux à penser que, pour vivre bien, on n’a pas besoin de remplir les poches des Jeff Bezos. Et ça c’est plutôt une bonne nouvelle !

Maintenant, tout ce qu’il nous reste à faire, c’est de réfléchir à tout ça et se dire que finalement, en nous concentrant sur l’essentiel, on peut peut-être vraiment changer les choses.

Oui mais bon, je vais pas changer le monde à moi tout.e seul.e !

Ah oui ! Il existe une seconde idée reçue à déconstruire : c’est celle selon laquelle “on est tout.e seul.e” et que de toute façon “c’est pas à notre échelle qu’on va changer le monde”.
Alors ça c’est… faux, complètement faux.
Déjà, personne ne vous demande de changer le monde seul.e et en plus, vous êtes loin de l’être !!

Et c’est exactement ce genre de pensées qui nous conduit tout droit dans une forme géométrique parfaitement équilatérale : le triangle… de l’inaction !

Le triangle de l’inaction, c’est se dire que “de toute façon, nous, on peut rien faire, ça doit venir des voisins”.
Et dans notre fameux triangle, les voisins c’est les entreprises et l’État.

En gros, nous, en tant que citoyen on se dit “moi tout.e seul.e, je vais clairement pas changer grand-chose hein, c’est à l’État d’agir et aux entreprises de revoir leur offre”.
Les patrons desdites entreprises se disent qu’ils répondent « à la demande des consommateurs (nous) et puis que le problème vient aussi d’en haut, il faut que les gouvernements prennent des mesures claires et fortes”.
Et l’État lui se dit juste “baaaah on peut pas tout faire, il faut que les citoyens et les entreprises se prennent un peu en main aussi”.
(Oui c’est trèèèès schématisé.)

Bref, vous l’avez compris, on est tous dans le même bateau triangle, à attendre que le voisin prenne les choses en main, sauf que lui-même attend que ça vienne du voisin, qui lui même… etc. Donc en gros, rien ne bouge.

Mais le défi qui nous attend (enfin d’ailleurs il n’attend plus grand-chose là, on se le prend en pleine tête depuis un bon moment) aucun de nous ne pourra le relever seul.

Alors on va reprendre les bases.
Déjà, en tant que citoyen, on a un méga rôle à jouer. Parce qu’on peut faire pression sur nos deux voisins du triangle.

Faire pression en changeant notre manière de consommer, de produire, de nous déplacer, d’habiter…
On a un vrai pouvoir, dont on n’a même pas conscience : celui de choisir, au quotidien, et de nous engager.

En choisissant de consommer de manière raisonnée, on va influencer les entreprises à produire moins ou mieux.
Et ces mêmes entreprises, au cœur de notre modèle économique, pourront, à leur tour, le transformer en profondeur (enfin c’est l’idée).

En choisissant de voter pour des représentant.es politiques engagé.es, on peut décider de mettre notre bien-vivre et celui des générations futures au coeur des décisions politiques.
Et les États, par les règlementations, la fiscalité et les infrastructures, pourront ensuite orienter les trajectoires collectives.

En gros dans ce triangle, on n’est pas seulement voisin, on est partenaire.
Alors il s’agirait de ne plus trop trainer et de devenir réellement le moteur d’un triangle de l’action qui envoie du lourd.

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