Pourquoi observe-t-ton la montée du niveau de la mer ?

La montée des eaux désigne l’élévation progressive et continue du niveau moyen des océans à l’échelle planétaire. Il s’agit d’un phénomène imperceptible au jour le jour, impossible à détecter à l’œil nu. Pour en mesurer l’évolution réelle, les scientifiques réalisent des relevés sur plusieurs dizaines d’années.

Les chiffres révèlent une accélération préoccupante. Au cours du XXème siècle, le rythme moyen était d’environ 1,7 mm par an. Depuis 1993, l’océan a gagné 9,4 cm de hauteur globalement. Au total, depuis 1900, l’océan a grimpé de 20 cm. Si cette tendance se poursuit, 20 cm supplémentaires pourraient s’ajouter d’ici 2050.

La cause première est sans équivoque : les activités humaines produisent un excès de chaleur en libérant des gaz qui perturbent l’effet de serre naturel, provoquant une hausse des températures planétaires.
Ce dérèglement climatique d’origine humaine entraîne deux mécanismes distincts qui font monter le niveau des océans.

Premier mécanisme : la dilatation thermique de l’eau

L’océan joue le rôle d’immense réservoir de chaleur et absorbe une grande partie de l’excès de température généré par le réchauffement climatique. Lorsque l’eau se réchauffe, elle se dilate et occupe un volume plus important : à quantité égale, l’eau chaude prend plus de place que l’eau froide. Ce phénomène, appelé dilatation thermique, est loin d’être négligeable : il expliquerait entre 30% et 50% de l’élévation totale du niveau marin.

Second mécanisme : la fonte des glaces continentales

L’élévation des températures provoque la fonte massive des glaces terrestres : neiges accumulées, glaciers de montagne et calottes polaires fondent et cette eau supplémentaire s’écoule vers les océans, augmentant directement leur volume.

Attention à une confusion fréquente : il faut bien distinguer les glaces situées sur les continents de la banquise qui flotte déjà sur l’océan. La fonte de la banquise n’augmente pas le niveau marin, exactement comme des glaçons qui fondent dans un verre ne font pas déborder celui-ci.