L’eau nous apaise. Elle nous régénère.
En cette période de canicule exceptionnelle, elle devient notre refuge apaisant, réconfortant, incontournable.
L’eau représente plus de la moitié du poids de notre corps. Elle fait partie de nous.
Quand nous glissons sur une vague, quand nous plongeons dans un lac ou quand nous nageons en rivière, nous retrouvons une connexion primitive, essentielle. L’eau nous soigne, nous libère, nous reconnecte à nous-mêmes.
Alors que la période estivale débute tout juste, les fortes chaleurs transforment déjà notre rapport à l’eau. Nous nous tournons massivement vers les lacs, rivières, fleuves et l’Océan.
Paris ouvre la Seine à la baignade, les berges se transforment en plages urbaines, les points d’eau naturels voient affluer des milliers de personnes.
Pourtant, pour beaucoup d’entre nous, l’eau est plus qu’un simple plaisir estival : c’est un terrain de jeu, une source de bien-être toute l’année. Et derrière cette transparence parfois parfaite de l’eau qui nous tend les bras, se cache une réalité troublante : l’eau qui nous accueille porte en elle toutes les pollutions accumulées en amont.
L’urgence sanitaire dans l’urgence climatique
Alors que nous nous tournons plus que jamais vers les points d’eau pour nous rafraîchir, la qualité de ces derniers devient un enjeu de santé publique majeur.
Bactéries fécales PFAS, cyanobactéries, résidus chimiques… Les polluants s’infiltrent à la source, puis ils voyagent.
Ils contaminent la totalité du cycle de l’eau, fragilisant l’ensemble des écosystèmes aquatiques et donc, notre santé.
Cette interconnexion totale, c’est le principe de « One Health ».
Impossible de séparer la vitalité de l’Océan, de nos rivières et lacs, de notre propre bien-être.
Quand les écosystèmes souffrent, nous souffrons.
Quand des milliers de personnes se baignent dans des eaux douteuses pour supporter les vagues de chaleur appelées à se succéder, le risque sanitaire explose.
L’échec des politiques face à l’urgence
Aujourd’hui, le cycle est corrompu. L’eau est malade.
Industries, agricultures, problèmes d’assainissement etc. les sources de pollution sont nombreuses. Les collectivités sont impuissantes. Parfois même, face à la pression sociale et sanitaire, elles ferment les yeux sur la qualité réelle de l’eau.
Les directives européennes visant à garantir des eaux saines ne sont pas suffisamment efficaces, mesurant les problèmes au lieu de s’attaquer à la source. Elles piétinent, sont affaiblies ou pire, elles reculent.
Notre mobilisation pour une eau saine accessible à tous
Pendant ce temps, nous analysons, nous collectons des données, nous sensibilisons le plus grand nombre.
Tout au long de l’année, nos bénévoles se mobilisent pour surveiller ce que les autorités négligent trop souvent, pour alerter en temps réel sur la qualité des sites de baignade, pour pointer du doigt les sources de pollution identifiables.
Parce que surveiller l’eau, c’est surveiller notre santé.
Que ce soit en période de canicule ou le reste de l’année, c’est une question centrale.
Notre santé n’est pas négociable. Celle des écosystèmes aquatiques non plus.
Nous n’acceptons pas cette logique de « l’après-coup ».
Nous n’acceptons pas que les révisions soient repoussées, bâclées ou annulées.
Il est indispensable d’agir à la source : stopper les pollutions et responsabiliser les pollueurs pour protéger la totalité du cycle de l’eau.
Nous appelons à un réveil collectif.
Citoyens, entreprises, décideurs politiques : il est temps de comprendre que protéger l’Océan, c’est protéger l’eau, c’est protéger l’avenir de notre planète.
C’est NOUS protéger.
Prévenir les pollutions à la source, c’est garantir notre droit à une eau saine.
Profiter des bienfaits rafraîchissants de l’eau ne doit pas être synonyme de risque pour la santé.
Alors que la Seine s’apprête à accueillir ses premiers baigneurs le 5 juillet prochain, alors que partout en France nous cherchons refuge dans l’eau pour nous rafraîchir et mieux supporter les chaleurs extrêmes aggravées par le dérèglement climatique, exigeons ensemble une qualité irréprochable de l’eau dans laquelle nous nous ressourçons.
L’eau nous relie tous. Protégeons-la ensemble.