
Les chiffres tombaient mercredi 23 mai dans le rapport sur la qualité des eaux de baignade publié par l’Agence européenne de l’environnement ; 92,1% des eaux de baignade européennes seraient conformes.
Nous restons cependant assez déçus par l’évaluation de la France.
25ème parmi 30 pays évalués, l’hexagone et ses quelques 3 333 plages (dont 2 029 en eaux côtières) apparait comme le mauvais élève.
Un contexte juridique particulier influençant les évaluations…
Les Etats ont jusqu’à décembre 2014 pour réaliser la mise en oeuvre totale de la nouvelle Directive 2006/7/CE. Aujourd’hui 16 des pays concernés appliquent les mesures de cette directive, 11 pays, dont la France, sont en phase de transition et 3 pays sont évalués avec l’ancienne Directive de 1976.
Cette période de transition implique une classification des eaux sur la base de la nouvelle Directive mais les valeurs limites utilisées sont celles prévues par l’ancienne Directive, moins strictes.
Dès la phase de transition terminée, les évaluations de ces 11 pays seront immanquablement impactées compte tenu de l’aspect plus strict des seuils imposés par la nouvelle Directive ! C’est un des aspects de ce rapport qui nous préoccupe.
De plus, le phénomène de délistage mis en lumière par l’association dans son rapport de 2010, doit également être pris en considération dans ce rapport. Ne pas déclarer certaines plages en raison de leurs mauvais classements a pu contribuer à l’amélioration de certaines évaluations.
Intensifier les prélèvements tout au long de l’année
Si pour l’Europe, 4 prélèvements d’eau suffisent pour évaluer une zone durant la saison balnéaire, nous estimons que ça n’est pas suffisant. Fort de notre expérience de terrain, nous estimons que les sites les plus fréquentés et notamment les zones d’activités nautiques (non suivies par les autorités) doivent être contrôlés toute l’année pour garantir aux usagers une qualité optimale.