Située sur la commune de Landunvez (Finistère), la plage de Penfoul est un site prisé par la communauté des surfeurs bretons. La topographie de la plage laisse une large place aux vagues. Une école de surf officie d’ailleurs à l’année. En forme d’estuaire, la plage est aussi l’embouchure du Foul, ruisseau alimenté par un bassin versant d’un peu plus de 16 hectares (source : geoportail). À marée haute, la mer et l’embouchure du ruisseau se confondent, pour ne former
plus qu’une sur toute la longueur de la plage. Sur cet espace, l’élevage, notamment porcin, est prépondérant.
La plage de Penfoul apparaît comme un endroit unique et incontournable de la région. Pourtant, des analyses de l’eau réalisées par l’ARS dans le cadre de la réglementation en vigueur y révèlent la présence des bactéries fécales E-coli et entérocoques, dangereuses pour la santé humaine. La baignade en mer y est alors régulièrement interdite, et signalée à l’entrée de la plage. Or, l’interdiction de se baigner dans le ruisseau est, elle, inexistante. La présence des bactéries E-coli
et entérocoques est donc d’autant plus inquiétante que l’eau du ruisseau étant plus chaude et la baignade moins dangereuse, de nombreux enfants continuent d’y patauger et de s’y immerger.
Des associations locales telles que Beauti Foul, Eaux et Rivières de Bretagne, l’Association pour la Protection et la Promotion de la Côte des Légendes, ou Avenir et Environnement Pays d’Iroise alertent sur ces problèmes sanitaires dans le Foul qui peuvent nuire à la santé des baigneurs, des surfeurs et des écosystèmes. C’est pourquoi Morgan Chartier, bénévole de Surfrider, surfeur et père de 2 enfants a décidé de devenir Gardien de la Côte sur le spot de Penfoul afin de caractériser au mieux la vulnérabilité du site par des campagnes de prélèvements, dans le but de motiver les autorités compétentes à reconquérir la qualité des eaux récréatives.
