Surfpark à Canéjan : Les associations présentent de nouveaux éléments d’analyse

Après plusieurs mois d’analyse des chiffres fournis dans le permis de construire, les associations ont remis, début janvier, au tribunal administratif de Bordeaux un mémoire en réplique appuyant leur demande d’annulation
du permis de construire du Surfpark de Canéjan. Ce mémoire met en avant de nouveaux éléments.

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L’exposition des visiteurs à des substances polluantes

Le terrain sur lequel l’installation du Surfpark est prévu est répertorié dans la base de données des sites et sols pollués (BASOL). Celle-ci souligne une pollution du site à de nombreux polluant chimiques (hydrocarbures, arsenic, chrome, cuivre, nickel, plomb, zinc). L’excavation de terre pour la réalisation des infrastructures et d’une butte d’observation des bassins de surf pourrait exposer les visiteurs, le personnel et l’environnement à ces polluants et présente donc un danger pour la salubrité publique.

Des dangers sanitaires liés à l’utilisation de l’eau de pluie

Afin de limiter la consommation d’eau potable, les promoteurs prévoient l’utilisation d’eau de pluie récupérée sur les toitures industrielles voisines pour alimenter les piscines et n’envisagent pas de renouveler l’eau des bassins. Or,
l’usage d’eau de pluie pour un bassin fermé de baignade artificielle soulève des problématiques sanitaires graves liées à la contamination initiale de l’eau puis au développement accéléré de bactéries et ce, même si l’eau est traitée avec du chlore. Ce choix fait peser un risque sanitaire important sur les utilisateurs du surfpark : le guide de l’ARS sur les aires de jeux d’eau que nous nous sommes procuré note que l’eau de pluie est susceptible d’augmenter les risques de contamination à la bactérie E.coli ainsi que le risque de cryptosporidiose, une infection de l’intestin.

Des chiffres de consommation d’eau potable dix fois plus élevés qu’annoncé

De nouvelles simulations réalisées avec des méthodes de référence par un chercheur en écologie physique montrent que les bassins du surfpark ne sont pas autonomes en eau, quelles que soient les hypothèses retenues, y compris les plus favorables. En prenant en compte les paramètres et hypothèses les plus favorables, ce surfpark consommerait d’après ces estimations plus de 130 000m3 d’eau de ville annuellement. En ajoutant à ce chiffre le volume d’eau déjà consommés actuellement par la commune (332.592m3 en 2022), la limit 
préfectorale de prélèvement en eau autorisé (430 000m3) pour Canéjan serait largement dépassée.
Compte tenu de ces nouveaux éléments, les associations réclament l’abandon définitif de ce projet, et restent engagés et mobilisés. Nous appelons de nos vœux une nécessaire transition écologique vers la sobriété, en particulier en ce qui concerne l’usage de l’eau.