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Fuite de gaz sur une plateforme Total en Mer du Nord

Face à la crise écologique que connaît actuellement Total, Surfrider renouvelle son opposition à tout nouveau projet d’exploitation offshore en Europe.

Fuite de gaz sur une plateforme Total en Mer du Nord

©TOTAL E&P UK/AFP- Photo fournie par Total le 28 mars 2012 montrant sa plateforme en mer du Nord, à 240 km au large de la ville écossaise d'Aberdeen
©TOTAL E&P UK/AFP- Photo fournie par Total le 28 mars 2012 montrant sa plateforme en mer du Nord, à 240 km au large de la ville écossaise d’Aberdeen

La plateforme Total de Elgin, en mer du Nord britannique, présente une importante fuite de gaz depuis dimanche. C’est l’une des plus graves situations de crise écologique à laquelle est confrontée la compagnie pétrolière depuis l’Erika en 1999. Les 238 employés de la plateforme ont été évacués ainsi que les employés de deux plateformes voisines exploitées par Shell, par précaution, en cas d’explosion. Des zones d’exclusion maritime et de survol sont également prévues.

La fuite, dont se sont échappées 23 tonnes de gaz en 48 heures, a engendré un nuage visible à 11 km à la ronde. Une nappe d’hydrocarbures d’environ 12 kilomètre carrés s’est formée autour de l’installation. Le Président de Bellona (ONG Norvégienne) Frederic HAUGE et un expert Océanographe anglais, Dr Simon BOXALL, s’inquiètent des impacts environnementaux. Le gaz échappé de la plateforme comporte une forte proportion de sulfure d’hydrogène et de dioxyde de carbone qui le rend très inflammable et toxique.

Surfrider lanceur d’alerte sur la sécurité de l’offshore

Depuis avril 2010 et l’accident de Deepwater Horizon, Surfrider Foundation Europe souhaite la mise en place d’un moratoire en Europe en l’absence de nouvelles règlementations plus sûres. Ce positionnement a permis de contribuer à l’adoption d’un projet de règlement européen fin 2011. Le contenu des mesures de ce règlement sera bientôt discuté au Parlement Européen.

Par ailleurs, le représentant de Surfrider Foundation Europe au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Jacques Beall, est à l’initiative et co-rapporteur d’un avis intitulé : « De la gestion préventive des risques environnementaux : la sécurité des plateformes pétrolières en mer ». Il faut au regard de cet avis souligner que « ce type d’exploitation relève d’un domaine techniquement complexe, ce qui décuple d’autant les risques technologiques et naturels auxquels sont exposés les hommes et l’environnement. Dès lors, il est nécessaire de renforcer les conditions d’octroi des concessions et les contrôles, tel que préconisés dans l’avis » selon Jacques Beall, CESE.

Un point surle projet d’avis « De la gestion préventive des risques environnementaux : la sécurité des plateformes pétrolières en mer »

Surfrider opposé à tout nouveau projet offshore

Ainsi au vu de ce contexte juridique incomplet et des risques importants pour l’environnement résultant de l’exploitation offshore, Surfrider Foundation Europe s’oppose formellement à tout nouveau projet.

Sont notamment ici en cause  le permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Permis Rhône Maritime » porté par les sociétés Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France le 15 juillet 2010 en Méditerranée et les projets d’exploitation de Repsol dans les îles Canaries (Fuerteventura et Lanzarote).