Souvenez-vous les initiatives océanes 2010, nous appelions votre attention sur les rejets des déchets des navires en mer. Depuis Surfrider Foundation Europe a continué son lobbying en France et au niveau international pour que cela cesse. Nous avons enfin été écoutés ! Face à l’ampleur dramatique de la pollution des océans par les déchets aquatiques solides, la 62 ème session du Comité de la protection du milieu marin (MEPC) qui s’est tenue au siège de l’OMI à Londres du 11 au 15 juillet 2011, s’est enfin décidée à réviser l’annexe V de la convention Marpol relative à la prévention de la pollution par les ordures.
La dite annexe qui était entrée en vigueur le 31 décembre 1988, prévoyait originellement un système d’autorisation générale de rejet des déchets assorti d’une seule interdiction pour toutes les matières plastiques (cordages, filets de pêche, fibres synthétiques, sacs plastiques, cendres de matières plastiques incinérées …) et de restrictions plus strictes adaptées aux spécificités géographiques de certaines zones spéciales (Mer Méditerranée, Mer Baltique…)
Conscient de l’inefficacité et l’inadéquation de cette réglementation trop laxiste face à la pollution exponentielle des océans, le Comité a su faire preuve d’une réactivité juridique plus drastique et plus respectueuse de l’environnement marin. Surfrider a été force de proposition autour de cette thématique dans le cadre de la CLEAN SHIPPING COALITION qui a un statut d’observateur au sein de l’OMI et qui est le seul groupement d’ONG qui ait produit un positionnement juridique et politique pour cette réunion. Outre la mise à jour de certaines définitions, la version révisée de l’annexe V de la Convention Marpol consacre enfin un principe général d’interdiction de tout rejet à l’exception de quelques rares déchets expressément prévus : les déchets alimentaires, les résidus de cargaison et produits de nettoyages et additifs non nocifs pour l’environnement… Ces modifications tant attendues devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2013.
Surfrider Foundation Europe se félicite de cette nouvelle réglementation qui se veut bien plus soucieuse des exigences de protection du milieu marin que l’association défend depuis des années.