Skip to main content

Qualité des Eaux de baignade au Pays Basque : un nouvel outil de suivi pour Surfrider

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

En pleine saison estivale, nombreux sont les vacanciers qui ont choisi le littoral français comme destination pour pouvoir notamment profiter des activités récréatives que propose l’océan.La qualité de l’eau pourrait gâcher leur séjour si elle ne répondait pas aux normes européennes.

Les Agences Régionales de Santé (ARS) organisent, pour le compte du ministère de la santé, des prélèvements tout au long de la saison balnéaire, généralement entre le 15 juin et le 15 septembre. Elles sont tenues de réaliser ce contrôle au minimum de manière bimensuelle (résultats accessibles sur leur site).

Malheureusement, la technique d’analyse utilisée ne permet d’avoir les résultats avant 48h. Problématique pour prévenir les  risques sanitaires et informer la population.

Les communes agissent

Les communes, conscientes de l’importance de cet enjeu sanitaire et de l’image qu’elle pourrait renvoyer au public, mettent en oeuvre différentes actions pour améliorer ce point. La plus pratique et la plus utile pour les vacanciers est celle de la mise en place d’un suivi journalier de la qualité des eaux de baignade. Chaque commune peut à son initiative instaurer ce suivi qui permet d’évaluer la qualité de ses eaux. Le prélèvement se fait habituellement très tôt le matin ce qui permet à la lecture des résultats obtenus sous 3h de prendre les décisions préventives de fermeture des plages en cas de dépassement des seuils autorisés. A titre palliatif, et après un état des lieux exhaustif, les communes solutionnent les problèmes un à un en fonction de leur importance sur la dégradation de  la qualité de l’eau, mais aussi en fonction du coût des travaux nécessaires.

Un réseau de suivi complémentaire Surfrider

Pourquoi Surfrider décide de lancer cet outil ? Ce réseau de suivi complémentaire de la qualité des eaux de baignade va opérer des analyses tout au long de l’année en deux périodes : du 1er mai au 31 octobre, le prélèvement se fera chaque semaine tandis que du 1er novembre au 30 avril, le prélèvement aura lieu une semaine sur deux. D’Anglet au nord à Hendaye au sud, 6 sites ont été retenus pour ce suivi complémentaire : La Barre (Anglet), Ilbarritz et Ouhabia (Bidart), Erromardie et Ste Barbe (St jean de Luz) et Sokoburu (Hendaye). A la différence des suivis des communes ou des ARS, Surfrider a choisi des sites plutôt fréquentés par les pratiquants de sports nautiques. Ce réseau de suivi se veut complémentaire (gestion à posteriori car les résultats visibles sur notre site sous 3 jours) aux autres réseaux existants nous diffusons les résultats des analyses sous 3 jours (lien du site). Lancé officiellement le 13 juillet 2011 en compagnie des parties prenantes à la gestion de ces eaux, l’objectif de cette campagne de suivi complémentaire est d’améliorer les connaissances sur les profils de dégradation possible de la qualité de l’eau. Lorsque des taux de contamination anormaux sont constatés une cellule de concertation avec les acteurs locaux et une enquête est mise en place pour régler le problème à sa source.

Surfrider a déjà installé ce type de suivi en Méditerranée, Bretagne et Pays Basque espagnol. C’est le second réseau de suivi lancé cette année avec la Charente Maritime. Le Pays Basque français rivalise désormais avec le suivi développé depuis la coordination de San Sebastien.

Premiers résultats

Si les analyses depuis le lancement ont été conformes à la règlementation et ont permis de se mettre  à l’eau sans risque bactériologique, nos analyses du 27 juillet 2011 ont révélé un dépassement des seuils autorisés pour  4 sites sur 6. Il est vraisemblable que  l’épisode pluvieux ayant précédé de trois jours  nos prélèvements, ait probablement provoqué cette dégradation. Il est à noter que es communes avaient anticipé en fermant les plages du 25 au 27 juillet 2011 inclus.

Le travail commun que mènent les collectivités territoriales et Surfrider vise à améliorer la qualité des eaux de baignades à la fois pour respecter les normes européennes plus drastiques, mais avant tout  pour protéger la santé des usagers de la mer et les informer.