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Transport maritime : Le cout écologique de Noël

Saviez-vous que 9 fois sur 10, les achats que vous faites en ligne sont transportés par voie maritime ? Ce sont de la d’où proviennent vos achats de Noël, qui ne sont pas tous fabriqués en Europe. Nocif pour le climat et les écosystèmes marins, le transport maritime représente l’une des faces sombres de ces fêtes de fin d’année.

Cette surconsommation a des impacts néfastes sur l’environnement. L’enjeu du transport maritime est d’autant plus crucial en cette période de fête, alors que des foules entières se ruent dans les magasins ou en ligne pour acheter en masse. Appareils multimédias, jouets, textiles sont autant de produits traversant les mers jusqu’à nos rayons, à un prix dérisoire pour nous mais très élevé pour l’Océan.

Le transport maritime, une source de pollution considérable pour l’Océan    

Aujourd’hui, si les fabricants et les distributeurs font de plus en plus attention à l’empreinte écologique de la confection et de l’emballage des produits, leurs conditions de transport ne sont en revanche quasiment jamais pris en compte. Pourtant le défi est de taille. 

Le transport maritime participe à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. D’après la CNUCED, en 2022 le shipping a émis 847 millions de tonnes de CO2. Ce chiffre a augmenté de 4,7%, entre 2021 et 2022.       

Il en existe également de plus insidieuses qui forment la grande majorité des pollutions affectant le milieu marin :

        – Les dégazages : ils correspondent au déversement intentionnel des cuves comportant des résidus d’hydrocarbure issus de la propulsion du navire.

        – Le déversement des eaux de ballast : servant à équilibrer un navire lors de son chargement et déchargement, ces eaux contiennent des micro-organismes aquatiques transportés de port en port dont certaines espèces invasives sont susceptibles de menacer l’équilibre des écosystèmes endémiques.

        – Les pollutions domestiques : elles correspondent aux eaux noires ou grises chargées en matières polluantes ; peintures « antifouling » utilisées pour l’entretien du navire et la lutte contre la corrosion notamment grâce aux biocides qu’elles contiennent et qui relâchent des substances nocives pour les espèces aquatiques ; déchets produits par les navires et leurs équipages rejetés en mer. 

La lutte contre la pollution est une priorité pour Surfrider Foundation. Engagée pour la protection du milieu marin depuis 1990, l’ONG a développé une expertise dans le domaine du transport maritime, notamment sur la problématique des pollutions des navires. Surfrider endosse ainsi un rôle de défenseur et d’expert sur les impacts environnementaux des navires tel que les pollutions atmosphériques, les pollutions par hydrocarbures, la gestion des déchets. 

Multiplication des accidents et des pollutions liées au transport maritime   

La multiplication des accidents et des pollutions liées au transport maritime a forcé l’évolution de la législation de ce secteur. Malheureusement, il génère encore de multiples impacts négatifs sur l’Océan : introduction d’espèces invasives, collision avec les cétacés, perte de conteneurs ou encore marées noires.

Depuis 2014, Surfrider Foundation mène des études sur les pertes de conteneurs afin de les quantifier et d’identifier leurs impacts et leurs origines. Le premier résultat avait permis de répertorier, de comptabiliser et tracer 13 441 conteneurs perdus en mer entre 1994 et 2013.

Le nouveau recensement effectué par Surfrider pour la période comprise entre les années de 2015 à 2018 conclut à l’identification et la traçabilité de la perte de 2 563 conteneurs supplémentaires. Sur ces centaines perdus chaque année, seulement 2,6% sont récupérés. 

Lire aussi :Le rapport de Surfrider sur la perte de conteneurs

Le transport maritime mondial doit relever le défi de la transition écologique. En utilisant ce mode de transport de marchandises, les marques participent aux effets néfastes du transport maritime sur l’environnement et à la pollution de l’Océan. Il est de leur responsabilité de choisir des armateurs respectueux des normes environnementales et sociales. 

Green Marine Europe : un label environnemental pour un transport maritime responsable

Le label Green Marine Europe a un objectif simple : améliorer de manière concrète et mesurable la performance environnementale de l’industrie maritime. La volonté première du label est d’aller toujours au-delà de la réglementation existante, afin de pousser les armateurs à s’engager davantage. Pour recevoir leur certification, les candidats doivent mesurer annuellement leur performance environnementale, se soumettre à une vérification externe, accepter de publier leurs résultats individuels et s’engager dans un processus d’amélioration continue.

Un exemple récent d’entreprise qui s’est engagée à nos côtés est Wine Forces, une entreprise productrice de vin, qui introduit des vins biologiques depuis 2012. L’entreprise a convenu de programmes de durabilité dans ses chaînes d’approvisionnement. Wine Forces veut choisir des transporteurs labellisés Green Marine Europe pour préserver la nature et les vignobles, en passant par un mode de transport plus éco responsable.

Voir aussi: Notre live “Le Père Noël est-il une ordure ? avec Lenie de @ProfesseurFeuillage”