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Rencontre avec Peter Harper, un artiste engagé pour l’Océan

A l’occasion d’une tournée de concerts en France, le musicien et compositeur Peter Harper est venu nous rencontrer lors de son passage à Biarritz. Il revient sur son engagement et sa vision d’un mode de vie durable qu’il partage avec l’ensemble de sa famille. Les frères Harper (Ben, Joel et Peter) soutiennent et promeuvent depuis déjà plusieurs années les actions de Surfrider. 

Interview de Peter Harper


Comment as-tu rencontré Surfrider ?

Je me suis officiellement engagé auprès de Surfrider trois ans après avoir commencé le surf. Je faisais des sculptures quand Chris Malloy (surfeur cinéaste) m’a demandé si je voulais transformer une planche de surf en oeuvre d’art afin de récolter des fonds pour la protection de l’océan. Ainsi avec l’aide de Gus Van Sant (réalisateur) et Raymond Pettibon (artiste), j’ai aidé Surfrider à collecter 320 000$ en une seule soirée grâce à une planche de type fish qui m’avait été donnée et que j’ai shapé moi même. Depuis ce jour là, je suis devenu un grand admirateur de Surfrider Foundation.

Sans le travail de Surfrider et de ses bénévoles, nous aurions perdu nos océans depuis longtemps.

D’où vient l’engagement de la « famille Harper » pour l’environnement?

Nous avons grandi dans une famille qui pense que tout ce tu obtiens dans la vie vient de l’aide que tu donnes aux autres.

Nous avons également été élevé en comprenant que rien de ce que nous avons ne vaudrait la peine si nous n’avions pas un monde où vivre et en profiter. C’est pour cela qu’il est nécessaire de protéger l’environnement et le monde dans lequel nous vivons.

De quelle manière est-ce que tu prônes ces valeurs dans la vie de tous les jours ?

J’essaye de réduire au maximum mon empreinte sur la planète. Je conduis une voiture écologique, je mange le plus possible des produits locaux, je parle aux gens de l’importance de faire leur maximum pour que le monde dans lequel nous vivons continue de fonctionner sachant que notre mode de vie moderne ne rend pas la protection de l’environnement évidente. Pendant mes tournées on me donne des bouteilles en plastique à usage unique. J’essaye alors d’utiliser autant que possible la gourde réutilisable que mon frère Ben m’a donnée !

La clé de la réussite est dans le fait d’être conscient de nos actions et d’essayer de faire de notre mieux.

Est-ce que l’on retrouve cet engagement dans les textes de tes chansons ? 

Mon frère Joel a travaillé en collaboration avec Burning Spears et a écrit une très forte chanson appelée « Time is Now », et mon frère Ben a lui écrit « With my own two hands » qui prône la protection de l’environnement pour un monde meilleur à vivre. Quant à moi, je n’ai pas encore réussi à trouver l’inspiration pour partager en chansons mes valeurs de protection de l’environnement. Cela devrait venir, mais vous savez ce genre de choses ne peuvent être forcées.

Selon toi quel impact sur les citoyens peuvent avoir des initiatives, comme le livre de ton frère Joel ou ton engagement et celui de tes frères ?

Le livre de mon frère Joel, All the way to the Ocean, a été rejeté par de nombreuses Maisons d’éditions. Il savait pourtant qu’il s’agissait d’un message qu’il était important de transmettre, il ne s’est donc pas laissé dissuader par ces refus. Il est allé dans tout les magasins qu’il trouvait afin de vendre son livre un par un. Désormais, 10 ans plus tard, il a vendu plus de 50 000 copies et le livre vient également d’être adapté en petit film d’animation. La leçon à retenir ici, c’est qu’il ne faut jamais baisser les bras ou abandonner juste parce que les autres n’y croient pas. Il faut se battre pour ce qu’il te parait juste et continuer à te battre jusqu’à que tout le monde reconnaissent l’importance de ton message.


 

Léa Daulan, Rédactrice environnement.