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Deepwater Horizon : état des lieux 2 ans après la catastrophe

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

Le 20 avril 2010, l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique occasionnait une marée noire considérable en déversant plus de 780 millions de litres de pétrole et affectant ainsi l’écosystème et de nombreuses espèces animales. Mercredi 18 avril 2012 la compagnie pétrolière britannique BP a annoncé avoir conclu un accord amiable pour verser près de 8 milliard de dollars de dommages et intérêts aux victimes de cette marée noire. Au total, la compagnie aura déboursé 29,9 milliards de dollars à la suite de cette catastrophe.

Surfrider Foundation Europe s’était rapidement mobilisé pour la demande d’un moratoire en Europe suite à la catastrophe de Deepwater Horizon. De plus un an après l’accident débutait au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) la rédaction d’un avis sur la sécurité des plateformes pétrolières en mer, initié par notre représentant au CESE Jacques Beall.

La demande mondiale en pétrole ne cessant d’augmenter, la découverte et la présence de cette ressource dans certaines régions du monde, notamment en Guyane ou dans les îles Canaries nécessitent la production de plateformes et autres infrastructures. Or il n’existe pas actuellement de réglementations efficaces pouvant prévenir d’éventuels accidents et sécuriser ces infrastructures.

Plus qu’une catastrophe écologique, cet accident avait mis en avant les insuffisances réelles qui existent en matière de sécurité des plateformes pétrolières en mer. Deux ans plus tard, les enjeux sont toujours les mêmes, et l’accident récent de la plateforme Elgin en Mer Nord nous fait redouter une catastrophe d’une même ampleur que celle de 2010.

La récente déclaration du président-candidat Nicolas Sarkozy sur son refus de renouveler le permis « Rhône Maritime », qui aurait prolongé l’exploration pétrolière en Méditerranée, non loin du futur Parc National des Calanques et de nombreuses zones naturelles protégées, laisse à penser que les mentalités sont en train d’évoluer à ce sujet.

Il reste encore beaucoup à faire et Surfrider continuera de se mobiliser contre tout projet pouvant présenter des menaces réelles pour l’environnement.

Emilie Chavaroche, Rédactrice Environnement