Un nouveau laboratoire à Oléron

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

Après Marseille, San Sébastien, Toulouse et Brest, Surfrider s’implante enfin en Charente maritime! Ainsi, les zones d’activités nautiques de l’île d’Oléron feront l’objet d’une surveillance attentive par Surfrider dés le début de l’année 2011 ; la santé des pratiquants d’activités nautiques étant au coeur des préoccupations de l’association. Ce réseau de surveillance sera développé dans le cadre du Projet Bestmilitt (Suivis BEnévole et ScienTifique des contaminations MIcrobiologiques du LITToral d’oléron). Il permettra de suivre la qualité bactériologique de l’eau sur une dizaine de spots d’activités nautiques de l’île d’Oléron et ce tout au long de l’année.

En effet, la Directive baignade 2006/7/CE ne prend pas en compte les activités nautiques (planche à voile, surf, canoë-kayak…) et impose seulement une surveillance de la qualité des eaux des zones de baignade et uniquement durant la saison estivale. Or les témoignages de pratiquants d’activités nautiques sont bien réels : gastro-entérites, conjonctivite, otite, problèmes de peau sont le lot quotidien de ces usagers.

Un suivi de la qualité de l’eau tout au long de l’année

Alors que ces activités se multiplient et que les pratiquants sont soumis aux mêmes pollutions, donc aux mêmes risques, ils ne bénéficient toujours pas des mêmes garanties que celles proposées aux baigneurs (surveillance, information, …). En clair, lorsqu’une pollution est détectée sur une zone de baignade, celle-ci sera fermée et interdite aux baigneurs jusqu’à ce que la pollution disparaisse. Quand il s’agit d’une zone d’activité nautique, étant donné qu’il n’y a pas de contrôle sanitaire de ces périmètres, si la qualité de l’eau se dégrade, les usagers ne sont pas informés et sont donc soumis aux pollutions.

L’objectif du réseau est bien évidemment de réaliser des analyses bactériologique de la qualité de l’eau mais aussi d’informer régulièrement, et ce, tout au long de l’année les usagers, les clubs de nautisme, les communes, collectivités et institutions concernées. En effet, Surfrider souhaite initier une démarche concertée avec les acteurs locaux autour de ces problématiques littorales afin de démontrer l’intérêt de la démarche et d’impulser une dynamique participative notamment lors des actions à mettre en place face à des problèmes de pollution.

Alerter les autorités locales sur les pollutions littorales

Surfrider souhaite ainsi que les autorités locales prennent conscience de l’intérêt et surtout de la nécessité de porter un regard au-delà des zones de baignades et à terme qu’elles reprennent à leur charge ces suivis. L’acquisition de ces données complémentaires (à celles des communes, Agences Régionales de Santé, etc.) favoriseront une meilleur connaissance des pollutions littorales et donc favoriseront la mise en place de programmes de luttes contre ces pollutions.

De plus, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre Surfrider, l’IFREMER (Organisme de recherche pour l’exploitation de la mer) et l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) dont l’objectif est de rapprocher le monde de la « recherche » et la « société civile ». Ainsi, un important travail de collaboration sera développé entre nos structures à travers le partage d’expertise, l’intégration des savoirs et aussi la mise en oeuvre de cadre de travail communs répondant à des attentes et préoccupations de la société civile.

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