OSPAR et « The M Word »

plateforme de forage dans le Golfe du Mexique. Crédit photo: Chris Rabig


La Convention OSPAR est l’instrument légal qui guide la coopération internationale pour la protection de l’environnement marin de l’Atlantique du Nord-Est.

Peu avant le début des réunions de la commission OSPAR à Bergen, en Norvège (20-24 septembre 2010),  l’Allemagne a envoyé une proposition concernant les plateformes pétrolières offshore. En effet, la Délégation allemande a demandé un moratoire sur les projets des futures plateformes offshore en eaux profondes.

En proposant la suspension de toutes nouvelles constructions de plateformes pétrolières offshore, le pays a demandé à la Commission OSPAR et aux 14 autres pays membres de se pencher sur les projets  qui étaient potentiellement dangereux. Aussitôt la proposition lue en session plénière, on a senti que les débats allaient être animés !

L’Allemagne intraitable

Trop de discussions et pas assez de temps, le Président de la Commission OSPAR a donc convoqué les parties intéressés à travailler sur le sujet hors plénière, en groupe de travail. Surfrider y était, et je peux vous dire que c’était captivant de voir comment l’Allemagne n’a pas voulu bouger sur sa proposition, même si le Royaume-Uni, la Norvège, les Pays-Bas et le Danemark rejetaient totalement l’idée d’un moratoire… Moratoire, « The M Word », mot qui a d’ailleurs été banni des discours et du vocabulaire politique.

Consensus, ou rien du tout

OSPAR est synonyme de consensus, alors la proposition allemande a été tout simplement rejetée car les pays ne sont pas arrivés à s’entendre sur le texte proposé en début de semaine. Résultat : les 15 pays membres veulent attendre la décision de la Commission européenne prévue mi-octobre et les résultats des études d’impacts américaines, prévues en janvier, avant de prendre de telles mesures de prévention.

« The M Word » a été le mot à ne pas prononcer pendant 5 jours, mais c’est pourtant une des revendications primordiales de Surfrider.  Après la catastrophe américaine du Golfe du Mexique, l’Europe reste menacée. Surfrider demande la suspension immédiate de toute nouvelle construction de plate-forme pétrolière offshore  tant que des normes de sécurité suffisantes ne s’imposeront pas aux installations offshores. SFE,  pour que cesse la série noire, invite les européens à signer la pétition « Stop Oil Spill »stop oil spill

auteur: Véronique Breton , lobbyiste et coordination mer du nord SFE

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